UNE
ÉCONOMIE NATIONALE
Les graines d’arachides sont plus connues sous
le nom de cacahuètes. Au Sénégal on en trouve partout, avec ou sans
coque, grillées, bouillies, natures, salées, sucrées et elles font
partie de la cuisine sénégalaise. Cette consommation locale ne représente
qu’une infime partie de la récolte, dont dépend l’économie du
pays. Les graines poussent sur des plantes basses et survivent aux
conditions arides. Récoltées elles sont décortiquées et écrasées
pour produire l’huile d’arachide qui sera exportée en Europe pour
l’industrie alimentaire et la cuisine.
Mais
la chute des prix et les années de sécheresse ont provoqué la crise
dans cette monoculture du Sénégal dont les plantations couvrent 40%
des terres arables (Kaolack, dans le sine Saloum est une importante région
de plantation) et dont l’industrie emploie un million de personnes
PROBLÈMES
D'ENVIRONNEMENT ET CONFLIT D'INTERET
Un autre problème lié à l’arachide est la
menace pour l’environnement. Lors de l’arrachage, après avoir
consommé les nutriments de la terre, toute la plante est déracinée et
laisse un sol sec et aride, propice à l’érosion du vent et de la
pluie. Le sol s’épuise et met longtemps à se régénérer d’où
l’obligation de défricher et de planter ailleurs.
Ces
nouvelles zones de culture, et l’appauvrissement du sol des anciennes,
réduisent d’autant les zones de pâturage dans la brousse, posant un
gros problème aux peuples semi nomades tels les Peuls. Mais dans le
conflit qui oppose les pasteurs nomades Peuls et les cultivateurs
d’arachide, c’est le pot de terre contre le pot de fer. Il faut
savoir que les plantations appartiennent, pour beaucoup, à des
marabouts de confrérie mouride qui dominent la vie politique et économique.
Les Peuls sont donc confrontés au pouvoir et à la force des
administrations politiques et religieuses du Sénégal qui les déplacent,
ainsi que leur troupeaux de zébus.
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