Les E.A.U ] Cartes-Plans ] Abu Dhabi ] Dubaï ] Hier ] Aujourd'hui ] Burj Dubai ] Demain ] Excursions ] Le désert ] L'Oryx ] La fauconnerie ] Hotels ] Mirage ] DDCR & Al Maha ] Conseils ]

L’ORYX D’ARABIE OU ORYX BLANC (Oryx leucoryx)



Photo D & P Mariottini  

Adapté par sa physiologie à la vie dans le désert aride, le majestueux oryx au pelage blanc sillonnait autrefois les déserts de la péninsule Arabique. Aristote en parlait déjà, il y a 2000 ans, en ne lui attribuant qu’une seule corne. En effet, ses longues cornes effilées donnent l'impression de n’en faire qu'une et seraient à l'origine de la légende de la licorne, animal mythique, aux pouvoirs magiques, dont celui de survivre sans boire une goutte d’eau.


Classification
Le genre Oryx, de la famille des Bovidae et de la sous famille des Hippotraginae, est un animal assez proche des antilopes. C’est un genre qui comprend trois espèces (4 selon certaines classifications) dont 2 sont menacées d’extinction. Ces 3 espèces sont :

L’Oryx dammah, appelé aussi Oryx Algazelle ou Oryx de Lybie ou encore Scimitar-horned oryx, espèce en voie de disparition et classée EW (éteinte à l’état sauvage) par l’UICN.
L’Oryx Gazella, espèce divisée en 2 sous espèces qui sont l’Oryx Gazelle ou Gemsbok et l’Oryx Gazella Beisa (classée parfois dans une quatrième espèce).
L’Oryx Leucoryx, plus connu sous le nom  d’Oryx d’Arabie ou Oryx blanc, espèce très menacée, classée EN (en danger) par l’UICN.

Cliquez sur les photos pour agrandir

Photo D & P Mariottini  

Dos au soleil - Cliquez pour agrandir

Oryx au pelage blanc - Cliquez pour agrandir

Papa, maman et bébé oryx - Cliquez pour agrandir

         Errance dans le désert

En quête de nourriture

En famille à l’ombre                 


Caractéristiques
L’Oryx d’Arabie est le seul oryx asiatique, les autres sont africains (Afrique du Nord, de l’Est et du Sud) et celui qui vit dans l’environnement le plus chaud et le plus sec. Connu par l’homme depuis des milliers d’années, présent autrefois dans toute la péninsule arabique, d’où son nom, ainsi qu’en Irak et au Koweït, on ne le retrouve plus aujourd’hui que dans des réserves (Oman, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis).
L’Oryx d’Arabie a un pelage blanc, d’où son surnom d’Oryx blanc, un masque noir au niveau des yeux, des marques noires sur le dessus et le coté du museau et la queue et les pattes antérieures sont sombres (noires ou brunes).
Les cornes, fines et droites pointent vers l’arrière, longues et en forme de « V » elles peuvent mesurer jusqu’à 90 cm. Vues de profil et à distance elles donnent l’impression de n’en faire qu’une, alimentant la légende de la Licorne, créature légendaire proche du cheval et de couleur blanche, et probablement décrite par des voyageurs en Arabie.
Haut de 80 cm à 1 mètre, l’Oryx d’Arabie est le plus petit des 3 espèces d’oryx, un male pèse environ 90 kg et 80 kg pour une femelle qui peut procréer dés l’âge de 18 mois (un seul petit par an). A l'époque du rut, ou lorsque la position du dominant est défiée par un autre male, les mâles se livrent à des combats qui peuvent parfois se révéler sanglants. A la naissance le petit est de couleur beige, ce qui le fond dans son environnement naturel. Ce camouflage le mettant à l’abri des prédateurs, il peut ainsi, dans de bonnes conditions alimentaires, espérer vivre une vingtaine d’années. 
Constamment aux aguets, car très craintif, l’oryx a une vue, un odorat et une ouïe excellents qui lui permettent de repérer d’éventuels dangers à plusieurs kilomètres de distance.
L’oryx d’Arabie vit généralement en troupeau, des petites hardes de 10 à 20 têtes (une cinquantaine maximum) souvent guidées par une femelle dominante, et ces petits groupes d’une dizaine d’individus errent sans trêve en quête de nourriture, parcourant de grandes distances en peu de temps...  
.

Le défi - Cliquez pour agrandir

La blessure - Cliquez pour agrandir
    Une tête de Licorne Des cornes en V

Défi entre males

Blessure de corne       

Adapté au désert
Ancien habitant de la péninsule Arabique dont il parcourait les déserts, ainsi que ceux de Syrie, de Jordanie, d’Irak et du Koweït, l’Oryx d’Arabie est parfaitement adapté, par sa physiologie, aux dures conditions de la vie dans les déserts arides et inhospitaliers, où la maigre végétation lui fournit pourtant toute l’eau et la nourriture dont il a besoin.
Pour survivre dans le désert, lorsque les températures estivales dépassent les 50°C, il utilise des mécanismes de stockage calorique et des mécanismes de réduction des pertes hydriques qui lui permettent d’endurer des chaleurs extrêmes, alors qu’il n’y a pas d’eau et que les pluies sont rares.
Son pelage ras et blanc réfléchit la lumière du soleil qui ne pénètre pas sa peau noire (qui absorbe la chaleur en hiver) et ses larges sabots lui permettent de creuser de profonds trous dans le sable, dans lesquels il se positionne pour atténuer l’exposition aux rayons solaires.
Très frugal, l’Oryx blanc mange peu, se nourrissant seulement de rares herbes et de buissons rabougris qui poussent dans le désert, dont il broute les maigres touffes ainsi que feuilles et fruits d’arbustes. Mais il est capable de déterrer, avec ses sabots antérieurs, bulbes et tubercules, riches en eau, et c’est pourquoi cet herbivore ongulé est capable de rester sans boire pendant de longues périodes, plusieurs semaines, se contentant de la rosée et de l’eau contenue dans les plantes. Et le plus remarquable est que l’Oryx n’a même pas besoin de boire du tout pour survivre, dans la mesure où les végétaux dont il se nourrit couvrent ses besoins en eau.
Il mange très tôt le matin car, à ce moment là, les plantes contiennent la rosée de la nuit et encore beaucoup d’eau qui sera perdue par évaporation dans la journée, et, quelquefois, l’Oryx peut espérer la présence de brouillard qui, quelques dizaines de jours par an, se constitue à partir de l’air plus frais et humide en provenance de la Mer d’Arabie et dont la condensation fournit une humidité profitable. Certains pensent que l’Oryx d’Arabie est même capable de détecter la présence de pluie à une grande distance et de se déplacer dans sa direction sous la conduite de la femelle dominante, d’autant que ses sabots évasés facilitent la marche pour des déplacements de plusieurs centaines de kilomètres en terrain sablonneux, à la recherche de la végétation qui renaît après les rares pluies
..

L'engagement - Cliquez pour agrandir

Le combat - Cliquez pour agrandir

La soumission du vaincu - Cliquez pour agrandir

              Croiser le fer pour …

… un combat pour le leadership ...

… jusqu’à la soumission               


UNE EXTINCTION PROGRAMMEE
L’oryx s’ébattait autrefois librement dans la Péninsule Arabique, mais c’était sans compter sur le pire des prédateurs sur terre : l’Homme, qui va faire basculer son destin à cause de fusils perfectionnés et de véhicules motorisés adaptés au désert. Chassé à outrance, l’Oryx d’Arabie disparaît à l’état sauvage dés le début des années 1970 et il était évident qu’à ce rythme l’Oryx blanc était menacé d’extinction.
Heureusement, plusieurs initiatives, dont « l’opération Oryx » ont organisé l'élevage de l'oryx, qui a la chance de bien se reproduire en captivité, et permis sa réintroduction dans son espace naturel. On a cru l'espèce sauvée, mais, sans une coopération accrue de plusieurs pays de la région, il a faillit disparaître une deuxième fois de son habitat naturel.

 

 

.

.

Il y a une vie dans le désert   

  L'oryx sauvé de justesse 

Retour ] [ L'oryx d'arabie ] Sauvegarde de l'oryx ] Logos & Oryx ] Photos d'Oryx ]

DIFFUSION PHOTO MAGAZINE
par Dominique et Paul Mariottini