La
corrida est solidement encrée dans la culture espagnole, ce qui
explique en partie, qu’à un siècle de distance, deux célèbres
peintres espagnols s’essayent à des représentations de la
tauromachie : Goya et Picasso. Dans son recueil « La Tauromachie », une admirable suite de gravures, Goya a croqué toreros et taureaux s’affrontant dans des scènes
violentes. De ces jeux à caractère populaire, l'œil visionnaire du peintre a su traduire la violence.
Si chez Goya la corrida est un
spectacle tragique, pour Picasso elle est une cérémonie sacrée. A cette période, l’œuvre tourmentée de Picasso
annonce déjà une tension qui se terminera quelques années plus tard
(1937) dans Guernica.
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