|  La
        prise d’élan et l’ascension 
  Le sable n’offrant qu’une faible motricité,
        un élan est nécessaire pour franchir les zones les plus raides, mais
        cet élan, important pour franchir aussi les zones de sable mou, devient
        dangereux au sommet de la dune. Celle-ci peut servir de tremplin à celui qui arrive trop vite et qui finira sa course par une
        culbute sur la calandre, en bas de la pente. 
  Une course d’élan idéale permet d’arriver
        jusqu’au au sommet de la dune, mais cela arrive très rarement car il
        est difficile d’obtenir la vitesse idéale pour franchir une crête.
        On a vu ce qui arrive à celui qui arrive trop vite, à l’inverse,
        celui qui arrive trop doucement n’arrivera pas à faire basculer le véhicule
        de l’autre coté et se posera sur le ventre (voir l’arrivée au
        sommet), idem pour celui qui ralentit trop tôt. De plus, si le sable est mou, il va falloir accélérer, mais sans
        creuser, et s’il est trop mou, on n’arrivera pas jusqu’en haut. Dans tous ces cas, il faut réessayer avec un peu plus d’élan
        quitte à dégonfler encore les pneus (voir ensablement). 
  En
        réalité, le but de la prise d’élan n’est pas d’arriver au
        sommet, mais de donner une réserve de vitesse pour l’ascension et
        plus il y a de vitesse initiale, plus il y de chance d’arriver au
        sommet, d’autant que le sable des grosses dunes est généralement dur
        (à la base et sur une grande partie du versant). Il y a pourtant un
        moment où l’on ne parvient plus à prendre de vitesse. Dés cet
        instant, l’objectif est de conserver la vitesse acquise le plus
        longtemps possible, quitte à rétrograder rapidement et en ne loupant
        pas de vitesse. Cette opération
        est difficile à réaliser car la variation de vitesse au moment du
        changement de rapport provoque un ralentissement suivi d’une forte
        arrivée de puissance qui entraîne un patinage puis l‘ensablement.
        C’est pourquoi le choix du rapport de boite est aussi primordial que
        le dosage de l’élan. C’est plus facile avec
        une boite automatique (normal si c’est automatique, mais attention, en cas de panne, un 4X4 à
        boite automatique n’est pas remorquable, sauf à démonter les arbres
        de transmission).
  L’arrivée
        et l’arrêt au sommet 
  Le franchissement d’une crête de dune, à la
        fin de la montée, ne se fait pas avec de la vitesse, mais avec l’énergie
        cinétique accumulée lors de la prise d’élan et le dernier tiers
        avant l’arête est généralement une zone assez molle qui oblige à
        conserver sa vitesse jusqu’au bout. Mais l’opération est délicate,
        voire dangereuse, car s’il faut conserver suffisamment d’élan, il
        n’en faut pas trop pour pouvoir s’arrêter au sommet (il
        y a de fortes chances que la descende soit très raide de l’autre côté).
        Prudence, donc.
        Comme on l’a vu précédemment,
        gérer sa vitesse pour arriver au sommet, c’est ni trop vite sous
        peine de tonneau, ni pas assez, sous peine d’ensablement avant le
        sommet. Si on est stoppé avant la crête, il ne faut pas
        chercher à monter plus haut (risque de creuser), mieux vaut s’y
        reprendre en faisant marche arrière pour reprendre plus d’élan, et
        monter en se décalant des traces précédentes car le sable vierge est
        plus porteur. 
  On l’a déjà dit, il faut arriver au sommet de
        face, d’une part pour ne pas se mettre en dévers avec un angle
        excessif qui risque de se terminer par un tonneau, mais aussi parce
        qu’il vaut mieux être bloqué ou planté en équilibre sur la crête
        que la franchir de biais, comme on le fait en tout-terrain classique,
        car passé le sommet, dans la grande descente de sable mou, le pouvoir
        directionnel est nul et il sera donc impossible de redresser la
        trajectoire. Si le véhicule touche au sommet, sur le ventre
        entre les roues avant et arrière, il suffit de quelques coups de pelles
        pour le dégager et si on est bloqué en équilibre sur l’arête, il
        ne faut pas insister mais descendre de voiture pour voir si le véhicule
        est penché plutôt en avant ou plutôt en arrière car il ne repartira
        bien que dans le sens où il penche. 
  L’arrêt
        au sommet peut se faire de deux façons. Dans la première façon, on
        passe les roues avant et on stoppe le véhicule en le conservant en équilibre
        afin qu’il puisse faire marche arrière, l’adhérence se trouvant
        uniquement sur les roues arrière. Mais une position en léger déséquilibre
        avant est la meilleure, aussi l'idéal (seconde façon) est de juste dépasser
        le sommet de la dune et d’engager l'avant du véhicule dans la
        descente car il sera plus simple de repartir en marche avant plutôt que
        d'être posé sur le ventre ou d’effectuer une marche arrière sur
        parfois plus de 100 m. .
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