A voir à
Fatehpur Sikri.
La
porte d’Agra et le Diwan-i-Am. L’accès à la ville fantôme du « Grand Moghol »
se fait par la porte d’Agra d’où, dans l’immense cour, on aperçoit
le Diwan-i-Am (hall des audiences publiques) avec ses arcs et colonnades
en grés incrusté. Si vous apercevez un crochet de pierre fixé en
terre, ayez une pensée émue, car, selon la légende, c’est ici qu’était
attaché Hiran, l’éléphant royal d’Akbar, qui avait le triste
privilège d’écraser, sous son pied, la tête des condamnés.
Le
Diwan-i-Khas et son spectaculaire pilier central.
Le Diwan-i-Khas (salle des audiences privées)
possède en son centre le plus célèbre des ornements de
l’architecture moghole. Il s’agit d’une colonne qui s’épanouit
en une série de 36 corbeaux en volutes. (Les corbeaux sont des éléments
de support à rôle décoratif). Unique en Inde, ce pilier central est
surmonté d’un balcon circulaire accessible par quatre passerelles
(aux balustrades en pierre ajourée). Au cours des audiences, le
souverain siégeait au centre et ses ministres aux quatre coins.
Le
Panch Mahal et le palais de la Sultane.
À l’ouest de la cour, de forme pyramidale, se
dresse le Panch Mahal qui évoque les temples en bois bouddhistes.
C’est un pavillon à 5 niveaux, de tailles décroissantes et entièrement
ouverts, dont les piliers de formes différentes à chaque étage sont
admirablement sculptés. On peut compter 84 colonnes au rez-de-chaussée,
56 colonnes au premier étage, et seulement quatre piliers pour
supporter le kiosque du dernier étage. Le Pavillon de la Sultane mérite
une visite pour son élégant portique, richement sculpté, imitant une
structure en bois.
La
mosquée Jama Masjid. A l’extérieur de l’enceinte, sur l’arête la plus élevée de
la colline de Sikri, se dresse la grande mosquée du vendredi : la
Jama Masjid et sa « Sublime Porte ». Achevée en 1571, avec
ses 3 dômes élégants et couronnée de petits kiosques à colonnettes,
elle serait inspirée de celle de Samarkand. Sa coupole est ornée
d’arabesques peintes dans un pur style persan.
Le
tombeau de Sheikh Salim Chishti.
Devant la mosquée, dans l’immense cour intérieure, un
petit mausolée de marbre blanc abrite le tombeau de Sheikh Salim
Chishti, entouré d’autres sépultures. Construit en 1580, le tombeau
sera complété de « jali » (écrans
ajourés), en 1606 sous Jahangir. Ces treillis du
tombeau, en plaques de marbre ajourées, sont un merveilleux exemple de
la maîtrise de l’artisanat hindou de cette époque, tout comme les
traverses et les supports des piliers sculptés en volutes sinueuses
dans des blocs de marbre.
Pour renouer avec la légende et espérer du saint la même grâce
accordée à Akbar, les pèlerins hindous et musulmans, qui désirent la
naissance d’un garçon, viennent prier et nouer, en guise
d’offrandes, un fil ou un ruban de coton ou de laine qu’ils
viendront dénouer une fois leur vœu exaucé.
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