| 
  Les jardins et les extérieurs
        du mausolée. 
  Une
        vue célèbre. Une fois passée la fouille réglementaire
        par le service de sécurité, depuis
        l’immense porte à arche, on voit apparaître le Taj dans sa vision la plus célèbre et
        depuis cette position, à 275 mètres, avec son  dôme de marbre massif
        qui semble proche et attire irrésistiblement le visiteur, il semble
        flotter sur terre comme dans une manipulation de la perspective. 
  Jardins
        et canaux.
        Immédiatement
        sous cette porte, on découvre le jardin et le canal central. Ce
        canal, bordé de cyprès symbolisant la mort, est doté de jets
        splendides s’étendant jusqu’au mausolée et reflète à la
        perfection la grandeur du tombeau,
        encadré de ses quatre minarets.
        L’enceinte du Taj
        comporte aussi, des deux côtés du mausolée, deux grands édifices en
        grés rouge (dont une mosquée) qui renforcent la symétrie de
        l’ensemble. Le
        Taj Mahal répond au plan typiquement Persan adopté auparavant pour le
        tombeau d’Humayun, mais ici
        le mausolée se trouve au fond du jardin et non au milieu, mettant en
        valeur la symétrie parfaite de l’ensemble. Le grand jardin, le
        canal et les deux bâtiments auxiliaires permettent au Taj Mahal
        d’apparaître dans un équilibre absolu comme l’aboutissement de
        l’harmonie. 
  L’architecture
        du Taj. Posé sur une
        terrasse (7 m de hauteur) revêtue de marbre blanc, le bâtiment
        central, typiquement persan, est un carré aux angles coupés (formant
        ainsi un octogone
        irrégulier). Aux quatre coins de cette plate-forme, s’élancent
        quatre minarets surmontés d’un dôme à ombrelle. L’immense  coupole du
        Taj (26 m de haut et 18 m de diamètre), bulbeuse et en marbre blanc,
        est flanquée de 4 kiosques à dôme aux arcs polylobés. Sur chacune
        des 4 façades de 33 m de haut, s’ouvre un grand porche (iwan) à
        arcade ogivale, propre à l’architecture islamique. Ces quatre porches
        à arcs renforcés sont
        encadrés de bandeaux superbement calligraphiés, reproduisant les versets
        du coran et dont les caractères paraissent  avoir
        les mêmes dimensions de bas en haut, c’est en réalité une ingéniosité
        de l’art de la calligraphie pour compenser les lois de la perspective
        (en photographie il faudra attendre les chambres et les objectifs à décentrement
        pour obtenir le même résultat).
        La masse lumineuse du marbre
        blanc est équilibrée par l’utilisation de décorations, en couleur
        très retenue, sous forme d’arabesques florales et de motifs géométriques
        exécutés en pierres semi précieuses polychromes : turquoise,
        corail, malachite, lapis-lazuli, insérées dans le marbre blanc
        (technique de la  pietra
        dura).
 
        .
       | 
      | 
  Dans le mausolée : tombeaux et cénotaphes. Pour accéder au mausolée vous devrez vous déchausser (ou enfiler une
        sur-chausse)
 
  La chambre des
        tombeaux. Sous le dôme, dans le mausolée, la chambre octogonale centrale
        renferme les cénotaphes de Mumtaz Mahal et de Shah Jahan. (Un
        cénotaphe est un monument élevé à la mémoire d'une personne dont
        la forme rappelle celle d'un tombeau, mais il ne contient pas de
        corps). Les vrais tombeaux se trouvent dans une crypte souterraine,
        juste au dessous des cénotaphes. Au
        dessus de la chambre des sépultures, selon la conception
        persane, le dôme est double avec un grand vide à l’intérieur,
        d’ou la sensation d’intimité à l’intérieur du mausolée qui
        tranche avec l’aspect grandiose du dôme vu de l’extérieur. 
  Ornements
        et incrustations : exécution parfaite et beauté exemplaire. Les cénotaphes en marbre sont incrustés
        de pierres selon la technique de la pietra dura : avec une finesse
        extrême et sans raccord visible, des morceaux de pierres semi précieuses
        sont minutieusement enchâssés les uns dans les autres. Trente cinq
        types de pierres précieuses ont été utilisés et une seule fleur
        pouvait contenir plus de soixante morceaux. En effet certaines fleurs
        des arabesques florales comportent 64 pétales composés d’autant d’éclat
        de pierres précieuses incrustés dans le marbre. Malheureusement la
        grille en or incrustée de pierres précieuses qui entourait les cénotaphes
        a été supprimée par Aurangzeb, mais elle a été remplacée par de
        magnifiques écrans treillagés en marbre qui représentent l’exemple
        parfait de cet art. 
  Une
        fin tragique. Shah Jahan avait prévu une réplique du Taj en marbre noir pour lui
        même, mais c’était compter sans son fou de fils, Aurangzeb, qui après
        avoir fait tuer ses trois frères fit emprisonner Shah Jahan huit ans au
        
        fort rouge d’Agra, jusqu’à sa mort en 1666. Finalement Shah Jahan
        sera enterré à côté de son épouse, Mumtaz Mahal, dans le Taj même
        et son cénotaphe représente le seul point d’asymétrie du bâtiment
        qui est justement un parfait modèle de symétrie.
  
          A
        photographier à toute heure et toute époque. 
  Le Taj Mahal est un
        joyau de blancheur mais le jeu de la lumière sur le marbre en fait un
        monument à l’atmosphère changeante suivant les heures de la journée
        (toujours aussi magique et envoûtant c’est un régal pour les
        photographes). 
  Visitez le Taj tôt le matin ou
        en fin d’après midi. Aux premières heures de la matinée, le Taj émerge
        de son sommeil et ses lignes sont douces et se détachent sur un ciel pâle
        (en hiver, au lever du soleil, lorsque la brume monte de la Yamunâ, le
        Taj est féerique.). Puis, avec les premiers rayons du soleil, le dôme
        et les minarets s’illuminent et le marbre blanc devient de plus en
        plus éblouissant au fur et à mesure que le soleil monte dans le ciel.
        En fin d’après midi, une nuance orangée procure au mausolée un
        charme inouï, jusqu’au coucher du soleil où la beauté du Taj
        devient irrésistible.
 
        .
       |