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      maures et la reconquête castillane 
  Les
      preuves de l’occupation du site de Madrid remontent à la préhistoire
      puis à la domination romaine. Mais la véritable histoire de Madrid débute
      au IX° siècle avec l’invasion Maure (commencée en 711) et la
      fondation de l’Alcazar (une forteresse bâtie sur le rocher de
      l’actuel Palacio Real). Madrid s’appelle alors Magerit. 
  Au
      X° siècle, les catholiques entreprennent la « reconquista »
      et en 1083, Alphonse IV de Castille reprend Madrid (la reconquête s'achèvera
      en 1492 avec la prise de Grenade par les rois catholiques).
  L’inquisition
      et les conquistadores
 
      
      
 En
      1469 l'union de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle de Castille, les rois
      catholiques, marque le début de l'unité espagnole, mais, en 1480,
      Ferdinand et Isabelle instaurent l’Inquisition en Espagne. Présent dans
      toute l’Europe depuis le moyen age, ce tribunal ecclésiastique
      catholique, véritable bras armé de l’église, fut particulièrement dévastateur
      en Espagne après la nomination, en 1483, du Grand Inquisiteur Tomas de
      Torquemada. A Madrid, les procès des hérétiques se terminaient le plus
      souvent sur le bûcher de la Plaza Mayor. (L'inquisition espagnole, abolie
      par Napoléon en 1808, puis rétablie en 1814 ne sera abandonnée définitivement
      qu’ en 1834). 
      
      
 Après
      la découverte des Antilles et de l’Amérique par Christophe Colomb
      (Italien mais financé par l’Espagne), les rois catholiques, aidés par
      leurs brutaux conquistadores, étendent leur influence sur le nouveau
      monde durant tout le XVI° siècle et créent le plus puissant Empire du
      monde qui fera la richesse de l’Espagne d’alors. 
      
        Les
      Habsbourgs espagnols (1516-1700) et Madrid capitale (1561)
 
      
      
 Après
      l'arrivée du souverain Habsbourg Charles I° (Charles Quint), né à
      Gand, la Castille et l'Aragon sont incluses dans un ensemble plus vaste,
      administré par les Flamands, provoquant la révolte des Comunidades
      (guerre civile castillane). En 1518 la ville de Madrid
      s'allie avec le mouvement castillan des comuneros
      qui s'oppose à Charles Quint. En 1556 Philippe II succède à Charles
      Quint et en 1561 il installe la cour royale à Madrid
      (qui devient la capitale de l'Empire espagnol).  Les
      Bourbons et la guerre d'Espagne 
  La dynastie des Habsbourg est remplacée par celle des Bourbons à la mort de
      Charles II (sans héritier) en 1700, marquant la fin du siècle d’or
      espagnol. En 1701, c'est le petit-fils de Louis XIV qui monte sur le trône
      d'Espagne, sous le nom de Philippe V. Sous le règne des rois Bourbons,
      Madrid se développera tout au long du XVIII° siècle. 
  Mais en 1808 Napoléon force Charles IV à abdiquer en faveur de son frère
      (Joseph Bonaparte). L’occupation napoléonienne, menée par Murat,
      provoque le soulèvement populaire du « Dos
      de Mayo ». En effet, le 2 mai 1808, à Madrid, une bataille féroce
      s’engage entre les Madrilènes
      et les troupes de Napoléon et
      marque le début de la Guerre d'Espagne contre les Français. En représailles,
      des centaines de civils seront fusillés le lendemain (deux toiles de Goya
      sur cet événement sont exposées dans la galerie du Prado). Après cinq
      ans de guerre d'indépendance, en 1814, Ferdinand VII restaure les
      Bourbons, l’absolutisme et l’inquisition.
  Guerre
      civile espagnole (1936-1939) et coup d’état (1981) 
  C’est
      à Madrid qu’éclate, en 1936, la guerre civile qui oppose les
      nationalistes franquistes aux républicains du front populaire. La ville,
      transformée en champ de bataille et bombardée, sera fortement endommagée.
      La victoire du général Franco en 1939 établira un régime dictatorial
      jusqu’à sa mort en 1975. Son successeur, le roi Juan Carlos, Bourbon et
      petit-fils d'Alphonse XIII (qui avait du quitter l'Espagne en 1931
      après la proclamation de la II° République) rétablit la démocratie. 
  Mais
      à Madrid, le 23 février 1981, des putschistes issus de l’armée,
      veulent rétablir une dictature militaire en prenant le contrôle des
      Cortes (assemblée des députés) par la Guardia Civil. La fermeté du roi
      Juan Carlos conduira à l’échec de cette tentative de coup d'État.
  Attentat
      terroriste à Madrid (2004) 
  Le
      11 mars 2004, 10 bombes explosent dans plusieurs gares de Madrid faisant
      191 victimes et 1500 blessés. Attribué à l’ETA par le gouvernement
      Aznar, cet attentat sera en fait lié au terrorisme islamiste. Trois jours
      après, les espagnols ne pardonneront pas à leur gouvernement d’avoir
      menti et élisent José Luis Zapatero.
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