|  Le
        sport des princes 
  A
        l'origine, les bédouins capturaient à l'automne des oiseaux de passage
        et les dressaient en vue de chasser le gibier traditionnel, comme
        l'outarde houbara et le lièvre, permettant un
        apport en protéines animales apprécié. A la fin de la saison de
        chasse, lorsque le gibier remontait vers le nord, les bédouins relâchaient
        les faucons, ne pouvant les nourrir pendant la saison chaude. 
  Très
        prisée par les Cheikhs et élevée
        au rang de sport national par le prince régnant, la chasse au faucon
        passionne les Emiriens (ou Emiratis). Les arabes désignent le faucon sous le nom de
        «At-Taïr-al-Hoor » (l’oiseau de pure race) avec une
        prédilection pour le faucon sacre et le faucon
        pèlerin, mais faucons
        gerfauts, faucons de
        Barbarie et hybrides des espèces de faucon sont aussi très prisés par les fauconniers des
        émirats. 
  Mais
        comme tout animal de sport, les faucons,
        animaux fragiles, nécessitent des traitements de
        faveur. Or, la chasse au faucon n’est pas à la portée de toutes les
        bourses, et seuls les Emiriens fortunés peuvent se le permettre. En
        effet, l’achat de l’oiseau, l’entretien et les soins prodigués,
        coûtent une fortune.
 
        
        . 
        
         | 
  
      |  | Cliquez sur les images pour
        agrandir
       |  | 
  
      |   |          
        
          |  
 | 
  
      | Faucon sur un billet de banque |             
        Logo de l'hôpital des faucons
       | Un faucon à Dubaï               
       | 
  
      | 
  DES
        HÔPITAUX POUR FAUCONS 
  De
        nos jours, la fauconnerie est contrôlée par des lois locales et fédérales
        et le projet Cheikh Zayed préconise la remise en liberté des faucons
        dans la nature après la saison de chasse. Aussi, à Abu Dhabi, une
        clinique ultra moderne, l'Abu Dhabi Falcon Hospital (ADFH), destinée
        aux rapaces, a été créée en 1999 et équipée
        des technologies
        les plus récentes pour le
        diagnostic et la prévention des maladies des rapaces. Ceux-ci
        peuvent ainsi être soignés et reprendre leur activé ou leur …
        liberté. La première clinique du genre fut crée en 1983 par le Cheikh de Dubaï
        bin Rashid al Maktoum, c'est le Dubai Falcon Hospital, premier hôpital
        pour faucon du Moyen Orient
        
 (voir
        le site ).
 
         On
        y pratique l’imagerie médicale, pour diagnostiquer certaines
        maladies, la chirurgie, pour les rapaces souffrant de fractures, ou
        encore l’endoscopie, pour vérifier ou rétablir le bon fonctionnement
        des organes internes des oiseaux. Au sein des laboratoires de l’hôpital
        des faucons, on retrouve des disciplines comme la parasitologie, la
        microbiologie, l’immunologie, la sérologie et l’hématologie.
        Enfin, pour prévenir les maladies des oiseaux
        de proie, l’ADFH a développé tout un programme de médecine
        préventive. L’hôpital sert surtout à isoler les oiseaux dressés
        qui subissent un bilan médical complet avant de retourner à la vie
        sauvage, identifiés par des bagues et des microprocesseurs sous-cutanés.  Depuis
        son ouverture en 1999, l’ADFH
         a déjà reçu et soigné plus de
        13 000 rapaces. Sur demande l’hôpital (et son musée) 
        est ouvert aux visiteurs (voir
        le site ) 
        
        .
        
        
         | 
  
      |   |       
          |  
 | 
  
      | Dessin d'Igor Saktor |           
        Timbre Abu Dhabi
       | Faucon au
        dressage                  
       | 
  
      | 
  ENCOURAGER
        ET PRÉSERVER LA FAUCONNERIE 
  Le gouvernement des Émirats Arabes Unis dépense
        chaque année 100 millions d’AED (20 à 25 millions d’euros) pour la
        préservation des rapaces et pour attirer l’attention de l’opinion
        publique sur ces espèces menacées. De même, par l'intermédiaire du
        Club des fauconniers des Émirats Arabes Unis, Abu Dhabi s'engage
        activement pour que la fauconnerie soit sauvegardée pour les générations
        futures. 
  Les touristes, qui séjournent dans les Émirats entre octobre et mars (saison de chasse), peuvent ainsi assister à des
        soirées organisées dans le cadre de l’Arabian Desert Evening au
        cours desquelles un expert en fauconnerie fait des exposés et des démonstrations
        sur cet art. L’Héritage Village et le Bédouin Village accueillent
        occasionnellement des fauconniers qui viennent faire découvrir leur
        art. 
  De même, chaque année plusieurs compétitions et
        concours de beauté de faucons sont organisés permettant aux touristes
        d’admirer de près ces magnifiques rapaces.
 . 
        
          L'EMIRATES
        FALCONERS' CLUB
 Dans le cadre de l'initiative internationale d'Abu
        Dhabi en faveur de la préservation de la fauconnerie, le Club des
        Fauconniers des Émirats Arabes Unis (Emirates Falconers’Club) joue un
        rôle primordial. 
  Cette association, représentant les fauconniers
        des Émirats Arabes Unis, est le fer de lance des Émirats Arabes Unis
        dans leur candidature internationale pour la reconnaissance, par
        l'UNESCO, de la fauconnerie comme partie intégrante du patrimoine
        culturel immatériel dans le monde. 
  Mais le Club des fauconniers des Émirats a aussi
        sponsorisé le deuxième festival international de la fauconnerie qui a
        eu lieu du 11 au 12 juillet 2009 au Royaume-Uni. En rassemblant des
        fauconniers venus de 50 pays différents, ce deuxième festival de la
        fauconnerie fut l’occasion de promouvoir le
        dialogue
        et d'élaborer une compréhension mutuelle des cultures de chacun grâce
        à un amour partagé pour la fauconnerie. Par l'intermédiaire des 10
        000 invités et participants ce festival a été également l'occasion
        de lancer l'initiative de préservation de la fauconnerie. 
  A
        noter que dans le cadre des deux derniers festivals, l’Emirates
        Falconers’Club a contribué aux frais de déplacement et d'hébergement
        des pays de fauconnerie les moins riches.
 .
       | 
  
      |   |    |  
 | 
  
      | Abu Dhabi
        Falcon Hospital | Le musée du Falcon
        Hospital
       | Le Club des
        Fauconniers                
       | 
  
      | 
  Le National Avian Research Centre 
  Le gouvernement d'Abu Dhabi gère aussi le
        National Avian Research Centre (NARC), majoritairement financé par les
        fauconniers locaux et dont le but est d'élever des
        outardes houbaras. En effet dans la
        tradition de la fauconnerie orientale, ces oiseaux sont utilisés pour
        entraîner les faucons mais, trop chassés par les fauconniers arabes,
        un important déclin des populations d'outardes houbara a été observé
        au cours des dernières décennies. La mission du NARC est la réintroduction
        d'outardes dans la nature à partir d'animaux élevés en captivité
        afin de maintenir la population, mais elle oeuvre aussi à la production
        d'oiseaux pour la fauconnerie, limitant ainsi la ponction (donc leur
        diminution) sur les populations sauvages.
 .
        
         | 
  
      |   |    |  
 | 
  
      | L'entrée dans la
        réserve de Dubaï | Initiation à la fauconnerie...
       | ... et démonstration
        de vol            
       |