Historique
L’Origine.
La
fauconnerie, pratique très ancienne en Orient et Extrême-Orient,
serait originaire des plateaux d'Asie Centrale et les Mongols, Kazakhs
et Kirghizes, chasseurs nomades, furent sûrement les premiers à dresser des oiseaux de proies, très nombreux dans ces régions.
On sait qu’il y a 3000 ans la chasse au vol se pratiquait déjà en
Chine et dans les pays
d'Orient, mais aussi en Inde et en Perse.
L’Expansion.
Au
VII° siècle la
fauconnerie est introduite dans les régions d’Europe conquises par
les grandes invasions, puis atteint l’Angleterre au ix°
siècle. Ce n’est qu'au Moyen
Age que le faucon, en France, est apprivoisé pour chasser et que
la fauconnerie, en Europe, se développe dans tous les pays. Au XIII°
siècle apparaissent les premiers traités de fauconnerie. Le premier,
et le plus célèbre, est le « De arte venandi cum avibus »,
écrit entre 1244 et 1250 par Frédéric II de
Hohenstaufen
(Empereur du
Saint-empire), qui détaille
entre autre la capture et le dressage des oiseaux de proie, le second
est le « De Falconibus » du religieux Albert le Grand (1200 ?-1280).
L’Age
d’Or.
La
chasse au faucon connaît son apogée sous le règne de Louis XIII, et la
fauconnerie française est la première dans le monde, mais, en Europe,
ce type de chasse reste la distraction des rois et un sport
réservé à la noblesse.
Le
Déclin.
Peu à peu, avec le développement des armes à feu, la fauconnerie va
passer de mode. De plus, Louis XIV, Louis XV et Louis XVI pratiquent
plutôt la chasse à courre (vénerie) que la chasse au vol (volerie). Après
la Révolution, la Convention va supprimer les charges royales de la
fauconnerie ainsi que sa pratique et fait figurer les rapaces sur la liste
des animaux dits « nuisibles ».
La
Renaissance. Mais dans
la plupart des cours européennes non touchées par la Révolution Française,
quelques maîtres fauconniers perpétuent cet art que des aristocrates
amateurs et anciens émigrés vont transmettre. En France, à la fin de
la Seconde Guerre mondiale, le renouveau de la fauconnerie est dû à la
fondation de l'Association Nationale des Fauconniers et Autoursiers Français,
qui obtient la légalisation de la chasse au vol en 1954 et vulgarise
les techniques de ce mode de chasse.
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Associations
et réglementations
Les Associations. Dés le XIXe siècle,
en Angleterre, des gardiens de la tradition se regroupent en
associations (tel le Old Hawking Club of Great Britain) et assurent la survie de la fauconnerie en la sortant de son
isolement, en formant des adeptes passionnés, en créant des règles de
conduite et d'éthique pour la pratique de la fauconnerie, et en œuvrant
pour la protection des rapaces persécutés pour cause d’injuste
mauvaise réputation.
Aujourd’hui, la fauconnerie française est active et performante, mais
n'est pas une exception : des associations de fauconnerie existent
dans les pays d'Europe, d’Asie, d’Amérique et d’Afrique. A Abu
Dhabi, l’Emirates Falconers’ Club (club des fauconniers des Emirats
Arabes Unis) œuvre pour regrouper les fauconniers des emirats,
sponsorise les festivals internationaux de la fauconnerie (pour
encourager sa préservation) et oeuvre à la reconnaissance de la
fauconnerie par l’UNESCO et son inscription au patrimoine culturel
mondial (voir fauconnerie
aux Emirats).
Les
Réglementations. Pour
l'avenir de la fauconnerie et la lutte
contre la fraude et le commerce illicite de faucons, les
associations de chasse au vol sont des interlocuteurs crédibles vis-à-vis
des
administrations
nationales. Comme dans tous les pays, en France, la fauconnerie est
strictement réglementée et toutes les espèces de rapaces
utilisés à la chasse au vol sont désormais protégées par la
convention de Washington.
Les réglementations nationales varient assez peu d'un pays à l'autre
car elles sont le plus souvent stipulées par des conventions ou des règlements
internationaux comme la Convention de Washington (CITES) ou la
Convention de Berne.
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