Un
recueil d’édits
Le Code noir est un recueil d’édits qui, en un
préambule et soixante articles, règle, dans les colonies françaises
d'outre-atlantique le traitement « des esclaves nègres de l’Amérique ».
Préambule
Dans le préambule on peut y lire : « pour
y maintenir la discipline de l’église catholique, apostolique et
romaine, pour y régler ce qui concerne l’état et la qualité des
esclaves dans nos dites îles. ».
Certains
articles monstrueux
Quelques exemples des articles du Code noir ?
Par l’article 44 de ce code, l’esclave noir est déclaré « meuble »,
c'est-à-dire assimilé à un pur objet ou une simple marchandise qui
peut être vendue ou transmise par héritage. Selon l’article 46, il
peut être vendu aux enchères, par l’article 28 l’esclave ne peut
rien posséder (pas plus que ses héritiers), les articles 30 et 31 lui
refuse tout acte en justice, même en tant que victime et son témoignage
ne présente aucune valeur. A l’inverse, si un esclave frappe son maître
(article 33), commet un excès (?) contre une personne libre (article
34), vole un cheval ou une vache (article 35), il sera puni de mort. Une
petite envie d’évasion ? gare à l’article 38 car l'esclave
fugitif aura les oreilles coupées et sera marqué d'une fleur de lys et
s'il récidive il aura le jarret coupé et sera marqué d'une fleur de
lys sur l'autre épaule, et la troisième fois il sera puni de mort.
Un siècle et demi d’ignominie
Certes, selon le droit romain, l’esclave était
déjà une « chose » tout en étant un homme selon la
morale, mais durant 163 ans, c'est-à-dire jusqu'à l’abrogation du
Code noir en 1848, lors de l'abolition de l'esclavage, le droit français
refusa toute humanité à toutes celles et tous ceux que les négriers déportèrent
pour le compte des colons.
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l’intégralité de l’abominable Code noir
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